Marchés

Plus de 300 participants sont attendus au premier meeting sur l’information financière, ce mercredi 13 mai à Casablanca, sous le thème : «La donnée financière au cœur du développement d’un Hub financier».

Le débat sur la donnée et l’information financières, limité jusqu’ici aux «comités de place», s’ouvre pour la première fois à l’ensemble des acteurs du marché financier marocain. A ne surtout pas confondre avec la «communication financière» qui n’en constitue qu’une infime partie, dès lors que la donnée financière (communément appelée chez les Anglo-saxons «Market data») renvoie à un chantier vaste et varié, dépassant de loin les frontières de l’information «réglementée».

L’information est le nerf de la guerre de la planète Finance. La notoriété d’une place financière se mesure, entre autres critères décisifs, à l’aune de la fluidité, de la rapidité, de la qualité, de la crédibilité et de l’accessibilité des flux d’informations qu’elle serait en mesure d’absorber et de produire en temps réel. Cela implique des prérequis d’ordre, à la fois, réglementaire, institutionnel, technologique et humain. Débattre de la «market data», c’est débattre d’un «sujet de place» qui requiert la participation de toutes les sensibilités et intervenants du marché financier. C’est dans ce cadre que s’inscrit la tenue de ce «Premier meeting sur l’information financière», mercredi 13 mai àCasablanca.

Les organisateurs de cet événement original, à savoir Finances News Hebdo, la Bourse de Casablanca et Maroclear, ont choisi un angle de traitement spécifique pour cette édition inaugurale : «La donnée financière au cœur d’un Hub financier».

C’est que pour réussir le défi dans lequel s’est lancée «Casablanca Finance City», celui de devenir un hub financier incontournable à l’échelle régionale, il va falloir arrimer les pratiques, notamment en matière d’information financière, aux meilleurs standards internationaux. La première table ronde du meeting de Casablanca, animée par l’éminent universitaire et ancien ministre des Finances, Mohamed Berrada, servira justement à tirer le meilleur parti des modèles existants. Sous l’intitulé «Information financière : état des lieux et benchmark international», ce premier panel connaîtra la participation du DG de la Bourse de Casablanca, Karim Hajji, du DG du CDVM, Hassan Boulaknadal, ainsi que les représentants de la Banque Centrale (Mounir Razki, directeur des opérations monétaires et des changes) et du ministère des Finances (le directeur adjoint du Trésor, en charge du secteur financier, Nouaman El Aïssami). La parole sera également donnée aux responsables de Euroclear Bank, London stock exchange et Thomson Reuters.

L’information financière est-elle disponible au Maroc? Est-elle pertinente ? Qui doit la traiter, puis la diffuser ? Quel type d’informations dont le marché a encore besoin ? Pour quel usage ?

Qui produit et qui consomme cette information financière ? Axée sur l’enjeu de la «mise à niveau de l’information financière : quelle réalité et quel besoin», la deuxième table ronde essaiera d’aborder ces questions en donnant la parole aux hommes et aux femmes de terrain, aux producteurs, aux consommateurs et aux rediffuseurs des données financières. En effet, outre le directeur des assurances et de la prévoyance sociale, Hassan Boubrik, et le directeur adjoint du Trésor, Hassan Eddez, tous deux représentant le ministère des Finances, ce second panel sera marqué par la contribution du président de l’APSB, Omar Amine; du directeur de la Fédération marocaine des sociétés d’assurance et de réassurance (FMSAR), Bachir Baddou; de la vice-présidente de l’Association des sociétés de gestion et des fonds d’investissement marocains, Mounya Dinar (directrice général Upline capital management); et du Directeur général de Six Financial information, Kahlid Ayouch.

A la lumière des enseignements tirés des débats de la matinée, le troisième et dernier panel programmé en début d’après-midi se focalisera sur les perspectives de l’évolution de la market data au Maroc. Il verra la participation de la directrice juridique du CDVM, Houda El Guennouni; du directeur des systèmes d’information à la Bourse de Casablanca, Mohamed Saad; du directeur Audit et Inspection chez Maroclear, Hicham Grine. Il est prévu également à ce que des recommandations soient forumlées et prononcées à l’issue de cette journée spéciale.

Mise à jour 12h: 00 En moyenne, 40% des portefeuilles des gérants de fonds au Maroc sont composés de titres d'Etat. Pourtant l'Etat n'est pas tenu de communiquer des informations aux public lors de ses émissions de dettes. Débat dans la salle : comment calculer une prime de risque dans ces conditions ?
La direction du Trésor explique qu'elle communique tout de même pour pallier ce problème. 
Opérateurs : la réglementation doit évoluer pour institutionnaliser cette communication.