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Le suivi de la situation en Egypte nous permet d'anticiper la réaction future du marché financier marocain si la libéralisation du dirham intervient en 2017, bien que les deux cas ne soient pas complètement comparables.
Depuis l'adoption d'un régime de change flottant il y'a une semaine, dans un contexte difficile pour les réserves de change du pays, le marché actions local est parti en fusée, gagnant 30% sur la période. Une réaction mécanique expliquée par les gains de compétitivité générés par la dévaluation de la monnaie et la baisse soudaine, mais tout aussi mécanique, du marché des taux. Une monnaie faible est toujours favorable aux marchés actions.
Indice EGX Egyptien. Données quotidiennes.
Quant à la monnaie, elle s'est légèrement redressée depuis l'adoption de ce régime. Elle continue néanmoins d'afficher une baisse de 46% sur une semaine, après un creux à -50% contre le dollar le jour de l'annonce. Si la monnaie poursuit son rebond, le marché actions devrait corriger. De plus en plus, le temps de réaction entre les différents compartiments du marché financier va se réduire. Cette absence de latence et la facilité du principe des vases communicants est un signal sur la liquidité future de ce marché.
Livre égyptienne. Données quotidiennes.
Le FMI entre en jeu
Le FMI a accordé à l'Egypte une ligne de crédit de 12 milliards de dollars pour l'aider à surmonter la situation et les troubles sociaux occasionnés. Les autorités du Caire vont recevoir dès maintenant un premier prêt de 2,7 milliards de dollars du Fonds monétaire international et devront mettre en oeuvre une série de difficiles réformes pour percevoir les tranches restantes dans les trois prochaines années.Selon le Fonds, ces mesures permettront de "rétablir la compétitivité", "doper la croissance et créer des emplois tout en protégeant les plus vulnérables", lit-on dans un communiqué très bref de l'institution.
Sous la pression du FMI, le gouvernement a commencé à réduire drastiquement ses subventions publiques qui grèvent son budget mais permettaient de maintenir artificiellement de faibles prix à la pompe. Résultat: le litre d'essence a flambé de près de 50%.
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