La filière coton ivoirienne représente entre 5 et 10 % des exportations du pays et génère annuellement environ 120 milliards FCFA de chiffres d’affaires (183,2 millions euros), dont 70 à 80 % en devises, selon les termes de référence (TDR) de "l’atelier du diagnostic des programmes de recherche dans la filière coton" tenu à Bouaké.
Le document produit par l’Organisation interprofessionnelle agricole de la filière cotonnière ivoirienne (Intercoton) dans le cadre du Projet d’appui au secteur agricole en Côte d’Ivoire (PSAC), indique que la filière coton joue un rôle stratégique dans l’économie agricole des zones de savane de la Côte d’Ivoire.
'’La filière coton représente un moteur important du développement des zones de savane où le coton constitue le poumon de l’économie rurale, avec environ 3,5 millions de personnes gravitant autour de cette spéculation en termes d’emplois et de développement de services’’, souligne le texte de l’Intercoton.
Revenant sur l’historique de la filière, le document relève que la politique de développement initialement adoptée par la Côte d’Ivoire pour cette filière était basée essentiellement sur une intégration verticale de la filière et une situation de monopole concédée à la Compagnie ivoirienne pour le développement des textiles (CIDT). Ce qui a permis une progression conséquente de la production qui atteignait 150.000 tonnes de fibre à la fin des années 1990.
Cette production, qui a atteint le cap de 400.000 tonnes de coton graine pendant la période faste, a connu ensuite une forte baisse du fait des effets conjugués de la crise de 2002 et d’autres facteurs socioéconomiques aussi bien internes qu’externes.
Ainsi, précise le rapport, cette production est passée de 400.000 tonnes de coton graine en 2001-2002 à 123.000 tonnes en 2007-2008.