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(Reuters) - AccorHotels a annoncé jeudi tabler sur un résultat opérationnel 2017 dans le haut de la fourchette prévue après un solide troisième trimestre excepté au Moyen Orient et au Brésil.

Le groupe vise désormais pour cette année le haut de la fourchette prévue de 460 à 480 millions d‘euros.

Le chiffre d‘affaires du numéro un européen de l‘hôtellerie aux enseignes Ibis, Novotel, Sofitel, Fairmount ou Raffles, a totalisé 504 millions d‘euros au troisième trimestre, signant une hausse de 7,2% en données publiées liée aux acquisitions réalisées par le groupe.

A périmètre et changes constants, la progression a ralenti à 6,4%, après une hausse de 9,2% au deuxième trimestre et de 8,3% sur l‘ensemble du premier semestre.

Mais le revenu par chambre disponible (RevPar), principale mesure d‘activité du secteur - qui ne prend pas en compte notamment les effets des rénovations - a progressé de 4,5%, après une hausse de 3,8% au premier semestre.

“Cette dynamique favorable devrait se poursuivre”, indique Sébastien Bazin, PDG du groupe, dans un communiqué, ajoutant que le cap symbolique des 600.000 chambres avait été franchi pendant le trimestre.

Dans l‘Hexagone, son premier marché, où la reprise du tourisme s‘est confirmée après une année noire en 2016 liée aux attentats, le revenu par chambre a progressé de 5,3% et de 6,6% à Paris où il avait chuté de plus de 10% en 2016.

Ailleurs, AccorHotels a vu ses performances fortement progresser en Europe (RevPar en hausse de 7,8%), grâce surtout à l‘Espagne et au Portugal (+12,3%) qui enregistrent de très fortes hausses de fréquentation.

La dynamique s‘est accélérée en Amérique du Nord (+6,4%) et est restée solide en Asie-Pacifique, tandis que les tendances se sont dégradées au Moyen-Orient (-3,4%).

Le groupe continue par ailleurs de souffrir au Brésil, plombé par la crise économique, avec une chute de 17% de son revenu par chambre sur la période, après un recul de 9,7% au premier semestre.

Le chiffre d‘affaires de HotelServices, principale division du groupe qui recouvre ses activités d‘exploitation hôtelière, a quant à lui nettement ralenti le pas, signant une croissance organique de 3,5%, après une hausse de 6,0% au premier semestre.

“Les chiffres sont plutôt bons dans l‘ensemble”, soulignent les analystes de Barclays dans une note, s‘interrogeant toutefois sur le décalage entre le chiffre d‘affaires et le revenu par chambre.

La croissance organique du pôle d‘actifs immobiliers qui n‘ont pas vocation à être cédés, a atteint quant à elle 7,2%.

Le directeur financier du groupe, Jean-Jacques Morin, a réaffirmé que les discussions se poursuivaient avec des investisseurs pour la cession d‘une majorité du capital de sa filiale immobilière AccorInvest et que l‘objectif était d‘aboutir d‘ici la fin de l‘année.

Le pôle “nouvelles activités”, qui regroupe les acquisitions récentes comme la société d‘aide à la gestion hôtelière Fastbooking, le site de location de résidences privées Onefinestay ou la conciergerie John Paul, a quant à lui dégagé des revenus de 32 millions d‘euros.

Le groupe français a officialisé le 12 octobre un projet de rachat de Mantra, numéro deux australien de l‘hôtellerie, l‘opération étant actuellement en phase d‘examen auprès des autorités australiennes de la concurrence.