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Cette décélération est en lien principalement avec le ralentissement de la progression du crédit bancaire au secteur non financier à 3% et des créances nettes sur l'Administration Centrale à 1,4%, explique BAM dans son récent bulletin de statistiques monétaires.

En revanche, les avoirs officiels de réserve (AOR) ont vu leur rythme d'accroissement s'accélérer à 14,1% après 13,1%, fait savoir la même source.

La décélération de la croissance annuelle de M3 traduit principalement par le ralentissement de la progression des dépôts à vue auprès des banques à 10,1%, la baisse des comptes à terme de 1,1% et l'accélération de la croissance de la circulation fiduciaire à 9,8% et de celle des détentions des agents économiques en titres d'OPCVM (Organismes de placement collectif en valeurs mobilières) monétaires à 24,8%.

Par secteur institutionnel, l'évolution de M3 reflète essentiellement la décélération de la progression des actifs monétaires des sociétés non financières privées à 10%, avec le ralentissement de la croissance de leurs dépôts à vue de 16,2% à 10,9% et de leurs détentions en titres d'OPCVM monétaires de 30,5% à 27,9%.

Il s'agit également de la quasi-stagnation de la croissance des actifs monétaires des ménages à 6,6%, en particulier leurs dépôts à vue à 9,2% ; leurs comptes à terme ayant, en revanche, vu leur baisse s'accentuer à 3,8% après 3,4%.

Le crédit bancaire au secteur non financier a affiché une croissance de 3% en septembre 2025, après 3,4% un mois auparavant. Le ralentissement du rythme d'accroissement annuel du crédit bancaire au secteur non financier résulte de la décélération de la croissance des prêts aux sociétés non financières, revenant de 1% à 0,8% pour les entreprises privées et de 9,2% à 6,4% pour celles publiques ; la progression des concours aux ménages étant restée quasiment stable à 2,9%.

Par objet économique, la décélération du crédit bancaire au secteur non financier est due à l'accentuation de la baisse des facilités de trésorerie à 6,6%, à la décélération de la croissance des crédits immobiliers à 3,1% et à l'accélération de la progression des crédits à la consommation à 4,2% et des prêts à l'équipement à 16,5%.

S'agissant des créances en souffrance, elles ont enregistré une hausse de 3,8% et leur ratio au crédit s'est établi à 8,6%.