Mardi 14 Juillet 2015

Les sociétés de Bourse ne séen sortent toujours pas...

Analyse du Marché Boursier Marocain

Dans un article paru cette semaine, l'hebdomadaire La Vie éco revient sur les résultats des sociétés de Bourse qui ont baissé de 45% en 2014. L'article rappelle que "le volume global des transactions en Bourse s’est contracté de 20,8%, à 200,8 MDH en moyenne quotidienne. 


Certaines sociétés de bourse de grande taille (BMCE Capital Bourse, CDG Capital Bourse et Upline Securities) n’ont pas vu leur activité fléchir en raison de leur positionnement sur la clientèle des institutionnels aussi bien marocains qu’étrangers, rappelle l'article. "Ce type de clients, de par la fréquence et l’importance de ses interventions sur le marché, choisit de passer par des sociétés adossées à des groupes bancaires qui disposent des moyens humains, techniques et organisationnels nécessaires. De plus, ces intermédiaires ne considèrent pas le courtage comme seule et principale source de revenus. Ils tirent leur volume d’affaires aussi de l’activité dépositaire, du corporate, de l’analyse et recherche, des opérations de contrepartie et des opérations sur titres". 

Il faut dire que face à la baisse de l'activité, les sociétés de bourse doivent faire face à plusieurs charges incompressibles, dont la plus importante est la masse salariale. "A 91 MDH, les charges du personnel consomment, en moyenne, plus de la moitié du chiffre d’affaires global" explique l'article. «Nous essayons d’optimiser la gestion des ressources humaines, mais ce n’est pas toujours évident vu que la réglementation impose un nombre minimum de personnel à avoir avec des murailles de Chine entre un service et un autre», explique le directeur d’une société de bourse. 

Les primes, les revalorisations des salaires qui étaient monnaie courante pendant les années 2006 à 2008, ne le sont plus actuellement. «Nous avons mis en stand-by notre politique de rémunération du personnel en attendant des jours meilleurs», se désole un directeur rapporté dans l'article.

Mais il y a une autre charge qui grève la rentabilité des sociétés de bourse: l’investissement dans la rénovation des systèmes d’information. «Une société de bourse ne peut lésiner sur les moyens pour le renouvellement de son parc informatique ou l’acquisition de logiciels de gestion et de traitement des données…», précise un professionnel. En effet, dans un marché en contraction et compte tenu du nombre important d’intervenants (17), les sociétés de bourse doivent constamment se mettre à niveau sur le plan humain et technique afin de rester compétitives. Du coup, il est difficile de réduire le niveau de ces charges.


Au final, huit sociétés de bourse sont déficitaires à fin 2014 et trois autres ont vu leur résultat net accuser une forte baisse. Du coup, le résultat net sectoriel a chuté de 45% pour se situer à 14,5 MDH. En plus de la contraction du volume d’activité, les intermédiaires ont enregistré de lourdes pertes au niveau de leurs placements propres sur le marché. Cependant, le reste des opérateurs a pu améliorer ses bénéfices. La meilleure performance est à mettre à l’actif d’Upline Securities dont le résultat net est passé de 1,1 à 9 MDH. Elle est suivie par BMCE Capital qui, après une année 2013 des plus difficiles, a réussi à quintupler son profit annuel à 0,4 MDH.

Compte tenu de cette situation, "celles de très petite taille plongent en raison de la chute continue des volumes, les autres essayent tant bien que mal de développer des activités parallèles en vue de contrecarrer la baisse des commissions sur transactions", explique l'article .

D’ailleurs, conclut l'article, le mouvement est déjà entamé avec le rapprochement, il y a quelques mois entre Valoris Securities (ex-Eurobourse) et Capital gestion Group, et tout récemment entre Alma Finance et Africa Capital Partners. Par ailleurs, les bruits du marché parlent d’un rachat par le Crédit Agricole du Maroc de la société de bourse MSIN.

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