Jeudi 03 Novembre 2016

Le FMI aurait-il poussé léEgypte à libéraliser sa monnaie ?

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La banque centrale égyptienne a annoncé jeudi qu'elle laissait flotter la livre après l'avoir dévalué de 32,3%, une mesure radicale adoptée pour tenter de mettre fin à la pénurie de devises qui affecte l'économie depuis plusieurs années et a provoqué de fortes turbulences ces dernières semaines. La banque centrale avait rationné le billet vert et imposé des mesures strictes de contrôle des changes tout en maintenant la livre à un niveau artificiellement élevé, ce qui pénalisait les échanges alors que le pays est très dépendant des importations.

 




Reserves de change de l'Egypte. 
 
 
 
Pressions du FMI ? 
 
Alors que le déficit budgétaire a atteint 12% du produit intérieur brut (PIB) sur l'exercice 2015-2016, l'Egypte a conclu en août un accord préliminaire avec le Fonds monétaire international (FMI) sur un prêt de 12 milliards de dollars sur trois ans, censé favoriser la mise en oeuvre d'un plan de réformes. Une dévaluation de la livre et l'abandon de son arrimage au dollar étaient attendus depuis, certains économistes estimant qu'ils pourraient favoriser le retour de milliards de dollars d'investissements étrangers, rapporte Reuters, alors que d'autres estiment que le FMI aurait poussé le pays à procéder de la sorte pour lui prêter ces 12 Mds de dollars.


Des banquiers ont dit à Reuters avoir été informés du fait que la banque centrale fixerait un taux initial de 13 livres égyptiennes pour un dollar lors de l'adjudication de devises prévue à 13h00 heure locale (11h00 GMT), et que les banques pourraient dans un premier temps traiter la livre dans une fourchette de plus ou moins 10% autour du nouveau taux pivot. Cette fourchette de fluctuation sera supprimée après l'adjudication, précise une note de la banque centrale envoyée aux banques et relayée par Reuters. 
 
Notons que le Maroc devrait lancer une réforme similaire, peut-être en 2017. Mais le gouverneur de la banque centrale et le ministre des finances ont dans le passé assuré que les conditions sont réunies pour une telle réforme. Il disaient à Bloomberg en début d'année qu'ils refusaient de lancer cette réforme dans la précipitation, comme c'était le cas au Brésil ou encore en Turquie. 
 
 
 
Réserves de change du Maroc. 
 
 

 

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