Jeudi 23 Fevrier 2017

L’Arabie saoudite accusée de manipuler les cours sur le marché pétrolier

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Le cours du pétrole qui avait déprimé pendant plus de deux ans (2014-2016) atteignant un plus bas historique à 26 dollars le baril, a finalement donné naissance à un accord «à l’arrache» des membres de l’OPEP fin 2016 . En effet, le «cartel» a conclu fin novembre, un accord historique (le premier depuis 2008) pour réduire la surabondance des stocks du brut. L’objectif étant de limiter l'offre mondiale, dont l'excès, alimenté par le pétrole de schiste américain, a fait plonger le cours de 60 % depuis l'été 2014.

Dès lors, la réaction des marchés a été immédiate. Le baril de brent, principale référence du marché mondial, a bondi à plus de 40 dollars, puis à 50 dollars quelques jours après l’annonce faite à Vienne.

La hausse des stocks US qui alimente les inquiétudes

Après plus de deux ans de vaches maigres, le cours du pétrole se maintient depuis le début d’année, dans une fourchette entre 50 et 54 dollars. Or, chaque semaine les stocks, surtout aux États-Unis, augmentent. Plus ce que cela, la semaine du 8 février, a enregistré une augmentation record des stocks de brut, ils se sont chiffrés à 13,8 millions de barils alors que les économistes attendaient en moyenne une hausse de 2,5 millions de barils. Cette annonce record, n’a pas été de nature à faire dévier les cours, au contraire les prix sont même ponctuellement passés dans le vert juste après la publication de ces données par le département américain de l'Energie (DoE). 

 

Par ailleurs, si l’on se fie à la logique du marché (l’offre et la demande), les prix devraient baisser suite à une augmentation aussi fulgurante des stocks. Et c’est le mystère sur lequel se penchent tous les opérateurs sur le marché ces derniers jours, certains parlent même de manipulation des cours.

Evolution des stock US de pétrole

Source : Investing.com

Mais qui soutient artificiellement le cours du pétrole ?

Saudi Aramco, qui a lancé un «concours de beauté» récemment, ambitionne de réaliser la plus grosse introduction en Bourse de l'histoire avec 5 % de son capital mis sur les marchés, le mastodonte pèserait pas moins de 100 milliards, selon les estimations, et il sera coté sur plusieurs places. De là, on peut se demander si l'Arabie saoudite veut à tout prix maintenir les cours du pétrole au-dessus des 50 dollars tant que l'introduction en Bourse de sa compagnie nationale n'a pas eu lieu ?

Les fonds spéculatifs profitent de l’effet Trump

La promesse d’investir 1000 milliards de dollars dans les infrastructures par le président américain, ainsi qu’une embellie de l’économie chinoise font de plus en plus, remonter les cours des matières premières. En outre, la nouvelle administration a promis de réduire la réglementation sur l'industrie pétrolière et a déjà adopté deux grands pipelines qui, bien que farouchement opposés par les écologistes, devraient aider à booster la production du schiste américain et à le relier aux marchés.

Dès lors, bien que les stocks du brut se gonflent aux Etats-Unis, les hedge funds qui sont très actifs sur le marché mondial des commodities, achètent massivement le pétrole pour jouer l’effet Trump, ils profitent de cet allègement réglementaire pour amplifier leurs profits et par conséquence, maintiennent les cours du en stagnation.

 

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